🎭 Caractère de Miles MacEkko

Il est né avec une structure mentale qui déraille selon les normes de la majorité. Pas de déficience. Pas de fragilité. Une autre logique. Il traite le monde comme un programme instable : il en lit les failles, il en détecte les boucles absurdes, il refuse de s’y abandonner.

Depuis toujours, il observe. Il repère les motifs, les mouvements, les glissements de terrain. Il ne parle jamais pour rien. Il pense en blocs. Par couches. En mode ultra concentré ou totalement éteint. Son corps est là, mais son esprit peut être ailleurs, à reconstruire un détail d’une conversation entendue il y a six jours. Tout est trop intense, alors il filtre. Il code. Il trie. Il crée ses propres pare-feux internes pour ne pas exploser.

Il a un tempérament froid de l’extérieur, mais ce n’est qu’un mur thermique pour protéger une activité mentale constante. Il ne sait pas jouer un rôle, encore moins s’en inventer un. Il ne sait pas tricher sur ses émotions, alors il ne montre rien. Tout ce qu’il ressent reste compilé à l’intérieur. En apparence : calme. En dedans : volcan ultra pressurisé.

Son lien aux autres est ultra sélectif. Il ne “socialise” pas, il connecte. Si la connexion n’est pas réelle, il s’éteint. S’il sent la trahison, la manipulation ou la fausseté, il quitte la pièce sans un mot. Il ne pardonne jamais l’hypocrisie. Il pardonne parfois la violence quand elle est honnête.

Il est capable de leadership naturel, mais jamais volontaire. Il ne demande jamais à être suivi. Il fait, il agit, il prend les coups, il trace. Et ceux qui comprennent, suivent. Pas d’ordre. Pas de hiérarchie. Il se méfie de toute forme de pouvoir, y compris celui qu’on lui prête.

Son style de relation repose sur le non-dit, le non-jugé, le non-négociable. Il écoute avec tout son corps, mais ne dira rien s’il sent que ce que vous attendez n’est pas vrai. Il reconnaît le mensonge dans les micro-silences. Et il s’en retire aussitôt. Il ne se dispute pas. Il disparaît.

Quand il est seul, il se régule. Il marche. Il mixe. Il écrit. Il désosse des circuits. Il observe la lumière sur le sol. Il synchronise ses battements de cœur avec un kick 808. Tout est codé dans son monde intérieur. Et ce monde est le seul endroit où il peut respirer sans jouer un rôle.

Sous la surface, il est habité d’une forme de foi. Une foi qui ne vient pas des livres, ni des dogmes, ni des doctrines. Une foi dans les vivants, dans la possibilité qu’un autre monde émerge à condition d’en exploser les fondations. Il n’a pas besoin de croire en l’humanité. Il croit en la nécessité.

Il ne s’identifie à rien qui le dépasse. Ni nation, ni parti, ni école. Il s’identifie aux vivants, aux abîmés, aux invisibles, aux refusés. Sa lecture du monde est radicale parce qu’elle est vécue, pas théorisée. Il ne cite pas Marx, mais il l’a intégré dans son squelette. Il ne croit pas que le système est injuste : il sait qu’il est construit pour détruire.

Il voit l’ordre capitaliste comme un code de mort : accumulation, extraction, humiliation, surveillance, marchandisation des corps. Il voit le pouvoir comme une drogue sociale, qui transforme tout ce qu’elle touche en outil de contrôle. Il déteste les politiciens, les réformateurs, les moralistes. Il pense que la neutralité est une forme de complicité.

Il ne croit pas au dialogue avec ceux qui profitent. Il ne cherche pas à convaincre ceux qui ferment les yeux. Il n’a pas de temps à perdre avec ceux qui “comprennent les deux côtés”. Il pense que la vérité n’est pas relative quand elle s’écrit sur des cadavres. Il ne veut pas débattre. Il veut démolir les murs.

Sa politique n’est pas idéologique, elle est organique. Elle passe par la manière dont il se lève, dont il regarde, dont il choisit ce qu’il refuse de faire. Il est un refus qui marche. Un “non” en mouvement.

Il est du côté des opprimés, mais pas des victimes. Il veut voir se lever des gens qui ne veulent plus quémander. Il ne demande rien. Il prend ce qu’on lui vole. Ou il le détruit. Il préfère faire disparaître ce qu’il ne peut libérer, plutôt que de le laisser entre les mains de ceux qui l’étouffent.

Il croit que la violence du système est une guerre lente, et que ceux qui y résistent n’ont pas à s’excuser d’être en colère. Il n’est pas violent pour l’être. Il est violent par cohérence. Par logique. Il pense que le feu purifie ce que le langage ne peut plus défendre. Mais il ne frappe jamais d’abord. Il réplique.

Sa haine est ciblée. Pas vague, pas hystérique. Elle est froide. Elle est construite. Elle a des raisons, des preuves, des chiffres, des visages. Il n’a pas peur d’être minoritaire. Il a peur d’être complice.

Dans sa tête, le monde ne finira pas par s’effondrer. Il est déjà en ruine. Et tout ce qu’il fait, c’est survivre dans les interstices, avec quelques flammes, quelques beats, quelques regards vrais. Et la certitude que ceux qui marchent ensemble, même à trois, valent mieux que mille dormeurs.

Compétences & Loisirs

Fabrication d’engins artisanaux.
Maîtrise avancée des bases de la chimie appliquée : il connaît les formules de combustion lente, d’amorçage à retardement, de charge sonore ou lumineuse, à base de composants domestiques ou détournés.